Par Cathy Nieto, concepteur de voyage chez Terra Australia
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J1 : DEPART
Aéroport Charles de Gaulle, au comptoir d’Air India pour notre Paris-Sydney via Dehli.
Bon, c’est pas gagné, mon billet ne correspond pas à mon visa… en fait sur mon visa n’apparaît pas mon nom de jeune fille… dissonance, discordance… il se peut que je reste à Dehli.
Nous prenons le risque, au pire un séjour en Inde n’est pas pour me déplaire…
J2 : TRANSIT A DEHLI
Gagné, les autorités m’autorisent à faire la deuxième partie du voyage DEHLI – SYDNEY.
L’escale est de 4 heures, mais c’est le bon timing, histoire d’avoir le temps nécessaire pour profiter des mains expertes de cette petite bonne femme qui me prodigue un massage de 40 min : temps minimum pour faire oublier les heures de voyage précédentes.
J3 : ARRIVEE SYDNEY
Escale à Melbourne, le ton est donné, les échoppes de l’aéroport sont pleines de kangourous par ici, par là…ouh là, pas sûre d’investir dans ce type de déco pour notre “at home” … quoiqu’ un mug pour le bureau…enfin je ne suis pas convaincue.
Nous prenons le dernier vol Melbourne-Sydney, un saut de puce, en 1h à peine, Sydney nous attend, enfin pas sûre non plus, mais pour nous c’est un grand moment …depuis le temps! Celui-ci est à la pluie, et il paraît que cela va durer… l’image « soleil, ciel bleu » tombe à l’eau.
Notre appart, lui nous attend, il est bien situé, à deux pas de Hyde Park, dans le quartier « arc en ciel ».
Sydney est cosmopolite, nous ressentons très rapidement le « sois à l’aise ». Nous ne sommes pas en décalage malgré celui que nous subissons : le décalage horaire! Mais bonne nouvelle, il n’est que de 8 heures à cette période (en fait il varie ici entre 8 et 10h en fonction des saisons (hiver/été)).
J4 : SYDNEY : Point d’ancrage
Nous devons faire nos premières démarches, prendre un téléphone, banques, etc. Habitués aux “tramités” d’Amérique du Sud, qui sont souvent longs, mais au final l’issue est positive et « tout s’arrange ».
Ici en fait, c’est simple : on te facilite les démarches, à condition d’être dans les clous, le pragmatisme est de mise : ton visa se termine en septembre, donc tu ne peux pas prendre un abonnement tél annuel … mais juste un abonnement sans engagement. CQFD, ok, ça marche comme cela…
Nos démarches permettent aussi de profiter de la « City ».
Pas de sensations démesurées. Sydney est étendue, en fait il s’agit de petits villages côte à côte, avec des maisons victoriennes, l’ambiance est bon enfant. Certes le quartier du cœur de la ville possède ses immeubles, ses grands magasins, on pourrait la comparer à sa grande sœur new-yorkaise.
Notre reconnaissance est déjà de mise, nous avons l’œil affûté. Certes, il nous faut visiter, mais nous prenons surtout acte de l’environnement : les trucs et astuces, les infos pratiques, les bus à prendre, des conseils d’amis… comprendre cette ville et son fonctionnement. C’est bien parti pour !
J5 : SYDNEY : blackout !
Nous sommes levés de bonne heure, mettons en place notre programme de la journée idéale. La pluie est forte dehors. Nous décidons de nous organiser autrement … sauf qu’au moment de partir, le contre coup du décalage, il nous rattrape ! Nous dormons…blackout total…
J6 : SYDNEY : Museum …
La journée est dédiée à la découverte des principaux musées de la ville.
Nous commençons par l’AUSTRALIAN MUSEUM : il est toujours intéressant de se rendre dans ce type de musée, déjà celui-ci est idéal pour les enfants – les dinosaures ont toujours la cote pour les petits bouts – des espaces entiers leurs sont dédiés. Cela permet une visite ludique et informative. La faune, la flore, la géologie nous envoient bien des informations sur la nature de ce pays.
ART GALLERY OF NSW : l’empreinte artistique est aussi un bon révélateur d’une société, nous découvrons l’académique Art Gallery, la fréquentation est importante. Il y a pas que des touristes comme nous est cela est un bon indicateur : nous avons l’image du surfeur peroxydé et à la peau caramel, et bien les Australiens sont aussi pâlots et fréquentent les musées ! Le Art Gallery est l’un des musées les plus importants, on y note l’influence anglaise, l’art aborigène, mais aussi la collection contemporaine y tient une place honorable.
THE ROCK : Nous voici maintenant dans le quartier historique de Sydney : The Rock. Jadis le quartier sentait l’opium et l’alcool, aujourd’hui les pubs sont toujours de mise, mais le quartier est cossu, nous avons de belles maisons victoriennes, les boutiques prennent des airs de maisons de poupées. Et on y trouve déjà les souvenirs qu’il faut. Les salons de thé, et les pâtisseries sont nombreux…mais la « bill » sonne comme un coup de massue : 6$ pour un café, quand au “hot chocolate”, nous cherchons encore le lait…
J7 : L’OPERA de SYDNEY.
Le monument est culte, je ne l’avais pas visité lors de ma première visite de Sydney. Aussi je suis ravie d’entrée dans la bête et d’y connaître ses secrets. Nous avons choisi une formule avec guide francophone, là aussi il serait dommage de passer à côté de tout l’historique de ce bâtiment. Nous nous retrouvons donc dans les différentes parties de ce paquebot, son histoire est à la hauteur du monument! La démesure et la folie en architecture ont toujours fait mouche… l’opéra a gagné : c’est sûr, nous allons nous programmer un concert…
J ? : j’avoue que je suis perdue en jours et dates, les visites s’enchaînent : l’aquarium de Sydney, le musée d’art contemporain… et notre vie au quotidien, car il y a certes les visites, les monuments, mais aussi les habitudes de vie!
Nous nous rendons à Bondi Junction, ici c’est le shopping qui est maître, c’est simple : on y trouve de tout… de la poussette à 20$ au dernier téléviseur plasma ou led (je ne suis jamais à la page pour ce genre de détail). Me voilà rassurée, mon instinct de chasse à « la bonne affaire du jour » est rassasié… c’est les soldes ! Mais frustration totale, nous verrons cela par la suite, car nous sommes amenés à prendre l’avion en fin de première partie de reco…et mes 20 kg de bagages me freinent illico…je prends sur moi nous verrons cela … par la suite.
La première semaine à la city se clôture, nous changeons de quartier. Nous voici du côté de Coogee, un quartier de Sydney au Sud Est de la city, l’ambiance est différente, ici l’accent est porté sur les plages. Chacun y trouve son compte, petites plages familiales, plages à surf, petite criques, plages étendues…elles se déclinent à bien des goûts.
Le mythe du corps sain est bien réel, on voit de partout les gens qui courent, courent et courent…Le sport ici est une religion, on sent que le danger vient des maladies cardio, du diabète, du surpoids, qu’il faut combattre à coup de grandes foulées et de nourriture bio… Alors, on s’y met, je préfère le tempo d’une balade à celui du pas de course, mais nous voici partis pour la célèbre plage de Bondi, il y un chemin qui longe le littoral …un mot : superbe !
Cette semaine, le temps est au beau fixe, cela contribue au mythe des plages australiennes…autant dire qu’on en profite un peu.
Après 2 semaines sur Sydney, nous partons pour une première reconnaissance de 2 mois avec l’itinéraire suivant : toute la côte sud, le Victoria, Melbourne, Adélaïde, Alice Spring, Darwin… plus qu’un programme, une aventure !
Nous commençons l’épopée par le sud de la Nouvelle-Galles, ici on dit NSW (New South Wales), on retrouve le pragmatisme australien qui a tendance à faire des raccourcis.
Un détail : nous avons choisi l’option Camping Car, autant vous dire qu’en ville c’est déjà l’aventure, je vous fais un raccourci (tenez, je m’y mets déjà !). Notre engin mesure 7,5 m de long et 3,5 de haut, et dès les deux premières heures, nous avons : failli raboter le pot d’échappement, décapoter le haut du van, arracher le rétroviseur droit (la conduite est à gauche), enfin je passe sur les petits bobos…de notre “at home sur gomme”. Il faut juste avoir le gabarit en tête, et oublier les créneaux en ville…Pour résumé, ce moyen de transport est idéal en nature mais moyen en ville !
Cette fois, nous voici vraiment sur la route, nous prenons la route Grand Pacific Drive, rien que le nom donne déjà envie. Les panoramas valent le détour, la côte est découpée, de la vraie dentelle, les couleurs sont changeantes, les bleus se déclinent en bien des tons, nous passons sur des ponts vertigineux. Les noms des villes ne sonnent pas vraiment anglo-saxon, l’empreinte aborigène est présente : Wollongong, Kiama, Nowra, Narooma , Kangaroo, Illawara.
Certes, il y a bien des villes à consonance anglaise, mais leur étymologie est souvent reliée à la terre des anciens. Par exemple, « shellharbourg » était un endroit où les colons ont découvert des amas de coquilles vides des coquillages consommés par les Aborigènes.
Je pourrais décrire chacun des endroits visités, mais cela prendrait des pages…bon, en toile de fond, je peux vous dire que la nature y tient une place de choix : forêts d’eucalyptus, cascades, plages, cette partie du littoral est si je résume : Whouah ! C’est beau !!!
Quand même, je ne vous laisse pas en reste, mon coup de cœur :
Jervis Bay : imaginez les eaux claires, le sable blanc, certaines plages sont classées parmi les plus belles au monde…Vous y êtes ? Simplement magique !
La baie se prête à des croisières, on peut y voir des dauphins toute l’année (pas folles les bêtes ! Elles ont choisi un endroit de vie idéal) et pourquoi pas y situer les bureaux Terra Australia ? Mais nous avons encore un continent à explorer, et il se peut que d’autres coups de cœur se bousculent.
Esteban a aussi le sien : Pebbly Beach, dans la réserve de Murramarang National Park. Ici ce sont les kangourous qui se sont installés, allez-vous baigner tranquillement, ils veillent…
Nous sommes sur la côte de Saphir, “The Sapphire Coast“, un autre bijou du littoral, idem je ne vais pas m’étendre, mais si vous y êtes de passage, nous vous donnerons une adresse pour y déguster des huîtres, un régal !
LE VICTORIA
Nous venons de changer d’État, nous sommes dans le VIC, le climat change aussi, notre route file vers le Sud, et comme nous sommes dans hémisphère Sud et de surcroît à l’automne, le froid s’invite parmi nous.
Notre camping car est plutôt prévu pour les plages du nord, certes, j’ai pris ma doudoune, mais à l’intérieur de notre maison sur roues, cela fait moyen, j’ai bien mon poncho Andin, mais j’ai peur que la nuit cela soit un peu juste, aussi Christophe investit dans un petit radiateur, sauvés !
Ici la nature devient flamboyante, l‘automne colore les arbres : rouge, jaune… Notre reco nous conduit dans le Croajingolong National Park, un endroit ou là encore dame nature a assuré. Nous nous lançons même dans un nouveau concept touristique, faire du 4X4 avec un bahut de + de 7m !
Après quelques frayeurs routières, des kilomètres de piste, nous arrivons à Point Hicks. Notre expédition a du bon, nous venons de trouver un endroit insolite: qui n’a pas eu envie de dormir dans la maison d’un gardien de phare ? De plus, l’endroit a son histoire. C’est d’ici que le Captain Cook a aperçu les premières côtes australiennes! Notre imagination est en marche…nous avons un Lego de notre chasse au trésor, car cet endroit se mérite…le phare n’est accessible qu’à pied!
La route vers les terres du Sud continue, plus exactement à Wilsons Promontory National Park, pour situer, c’est le point le plus méridional du continent, ici jadis, dans des temps très anciens, il existait un bras de terre reliant l’Australie à la Tasmanie.
Ce parc est au-dessus des descriptions que l’on peut en faire…voilà qui est dit ! Pas besoin d’en dire plus, voici juste une photo de l’une de ses plages…
Après l’exploration du “Prom”, nous nous rendons à Philipp Island, l’ile est connue pour son grand prix moto, son festival de musique, mais c’est surtout pour sa faune que le rendez-vous est donné. En effet, c’est au crépuscule qu’un étrange rituel a lieu… c’est l’heure où les pingouins sortent de l’océan pour rejoindre la terre ferme et aller dormir….on assiste alors à la sortie de bain de hordes de palmipèdes un peu gauche… bon ce n’est pas les Galápagos, mais une belle leçon de choses in vivo.
On peut aussi observer des koalas, et se régaler avec du chocolat chaud…
Le Victoria est reconnu pour ses attributs gourmets et gourmands. Nous arrivons à la Péninsule de Mornington, je pourrais vous parler d’histoire et de l’époque où les immigrants étaient mis en quarantaine. Mais en fait, je retiens un endroit, où il fait bon vivre, avec des coteaux de vignes et des fruits de mer mangés sur le port. La gastronomie et le vin apportent toujours un + au décor. Cela tombe bien car nos prochaines étapes sont dans la Yarra Valley.
Les vallées dédiées à la production du vin sont nombreuses autour de Melbourne. Il faut dire que le vin australien, depuis 2 décennies seulement, a gagné du terrain vis à vis de sa production et de sa qualité. Il est devenu un acteur notoire à l’échelon mondial. Bref, bref, c’est la fête des mères ici, c’est surtout l’occasion d’un petit resto !
Les Australiens aiment, tout comme leurs vieux cousins anglais, les brocantes. On trouve ici, dans chaque petite ville, des boutiques d’antiquaires & brocanteurs et il en va de même pour les vieilles locomotives… la nostalgie à la cote! Je pars avec Esteban à travers la campagne dans un vieux train à vapeur. Et c’est parti, en route avec « Puffing Billy » (cherchez pas, c’est le nom de ce vieux compagnon de route).
La direction pour Melbourne est prise, nous allons y séjourner une petite semaine.
Cette ville est reconnue comme l’une des villes les plus agréables à vivre au monde. Cette cité me fait penser à ces chanteurs timides, avec leurs pochettes de disques limite austères, et une fois qu’on les pose sur une platine, on découvre une musique pleine d’audace, d’imagination, de personnalité.
Melbourne est une ville kaléidoscope, l’architecture est un savant mélange d’immeubles victoriens, contemporains, et aussi de bien d’autres influences. Malgré ce pseudo méli mélo, le résultat y est harmonieux.
Puis la ville se déploie par ses chemins de traverses, et l’on y ressent de l’énergie, avec ces ruelles offertes au street art.
Des petits bars apparaissent, et disparaissent selon les lieux et les heures.
Cette ville est en pleine mouvance, vivante, épicurienne : rendez-vous au Queen Victoria, le marché est ouvert, donnez libre cours à vos envies gustatives …il y a de quoi y répondre.
Ah oui… le conseil d’ami : certes, vous pouvez découvrir Melbourne par vous-même, mais n’hésitez pas à prendre un city tour avec un guide qui vous prendra par la main…il serait dommage de passer à coté de cette « city » inattendue et surprenante.
Nos étapes continuent, nous vous donnons rendez-vous d’ici peu… avec + de kms au compteur, + de paysages, notre reco aura bien avancé…et j’aurai avalé d’autres Tam Tam (biscuits cultes ici, une vraie tuerie !)
Contactez Cathy pour plus d’infos sur les étapes de ce périple en Nouvelle-Galles du Sud.
Visualisez ce voyage de reconnaissance en Australie sur la carte ci dessous:
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