Par Luiza Fafa Beltrame, conseillère voyage chez Terra Brazil.

Le Brésil est mondialement connu par sa chaleur, sa musique, ses immenses dunes de sable blanc, sa forêt dense, ou encore son grand Christ qui surveille la baie de Guanabara. Les régions du Sud-Est, Nord-Est et Nord du Brésil sont très bien représentées par des villes comme Rio de Janeiro et Ouro Preto, Salvador et São Luis, Manaus et Belém. Mais, qu’en est-il du sud du Brésil? Qu’y a-t-il de plus que Foz do Iguazu et ses fameuses chutes d’eau?
Le Sud du Brésil est encore un territoire peu connu mondialement, mais aussi au niveau national. Une excellente raison pour que Terra Brazil parte à sa découverte….
Mon voyage a commencé par la capitale de Santa Catarina, l’île de Florianópolis. Avec un territoire de 54 km de long pour 18 km de large, l’île possède près de 50 plages au sable fin et à l’eau turquoise, bordées de jolies montagnes vertes.

Son relief formé de pointes montagneuses et son littoral assez découpé ont donné origine à une ville de formation assez intéressante. En circulant à Florianópolis, vous pouvez noter la diversité des quartiers – certains avec de grands immeubles et d’autres composés de maisons basses avec murets – et liés par des intervales verts de végétation.

Sur l’île, les options de loisir sont variées. Vous pouvez visiter le centre-ville, éon marché aux poissons et le célèbre figuier connu pour provoquer des mariages, vous balader sur les dunes de Joaquina, ou sur les sentiers de la Lagoa da Conceição. Autres possibilités: partir en direction des plages branchéesdu nord, ou les plages sauvages accessibles seulement à pied, plus au sud. Enfin, vous pouvez vous laisser tenter par la découverte des villages pittoresques d’origine des Açores, où vous pourrez déguster la spécialité locale, une cuisine à base d’huîtres.

Les traces de la colonisation des Açores sont encore fortement présentes sur l’île au travers de bâtiments et de célèbres quartiers gastronomiques, comme: Sambaqui, Ribeirão da Ilha, Santo Antônio de Lisboa et Canto da Lagoa. L’artisanat, telles que la vannerie et la dentelle aux fuseaux, et les plats typiques à base de fruits de mer sont aussi une raison de l’enchantement des visiteurs. La “sequencia de camarão” (séquence de crevettes) est le plat typique de la région, et peut être préparé de 3 ou 4 façons différentes.

J’ai consacré deux nuits sur place puis départ en bus en direction de Curitiba, capitale de l’état du Paraná.

C’est une ville connue pour ses grands parcs. Elle est très différente des autres villes brésiliennes. De colonisation principalement européenne (Italie, Allemagne, Pologne, Hollande et Suisse), la ville est un exemple de modernité avec son système de bus, un bon programme de recyclage et des kilomètres de pistes cyclables.

Ville à Parcs, 33 au total, conçus principalement pour prévenir la ville des inondations, ils sont d’excellents lieux de loisir pour ses habitants et visitants. Les habitants en sont très fiers : endroit de rencontre, pour le sport, pour des sorties scolaires, pour les photos post mariage, un endroit pour tout!

En outre, Curitiba est connue pour son climat. A Curitiba il pleut et il fait froid, c’est le Londres Brésilien. Les vagues de froid en été ne sont pas rares, et dans la même journée il peut y avoir une importante variation de température. Pour vous donner une idée, à Florianópolis, j’étais à 35ºC, 300km plus au Nord, et à Curitiba: 13ºC. Tout cela en plein Décembre (été au Brésil).

Au delà de ses parcs, Curitiba compte aussi avec un sympa petit centre historique, à découvrir à pied. Le Musée de l’Oeil, conçu par Oscar Niemeyer, garde des oeuvres d’art et de design moderne.

Pour information, les célèbres Chutes d’Iguaçu sont également situées dans l’état du Paraná, à environ 600km de Curitiba.
De Curitiba, nous partons à la découverte du littoral du Paraná. La descente de la “Serra do Mar” a été faite en train. Ce sont 100km et 3h de voyage au milieu de la forêt Atlantique. Les paysages sont riches et variés: pentes escarpées, falaises, cascades, lacs, etc. L’arrivée est à Morretes, une belle petite ville coloniale entre les montagnes et la Baie de Paranaguá.

Après un rapide arrêt à Morretes, j’ai continué ma route en direction de Paranaguá, une importante ville portuaire du Paraná, pour pendre le bateau pour rejoindre la fameuse Ilha do Mel (l’Ile du Miel).

Après 2h de navigation, arrivée sur l’île, fin de la civilisation. Entre les nombreux chemins de sables, se cachent de simples pousadas. Pour la protection de l’environement, des contructions sont controlées et la circulation en vehicule interdite. Le déplacement sur l’île se fait uniquement à pied, à vélo ou en bateau par la mer. Une autre détail, une simple lampe torche peut être utile… l’ilumination publique n’existe pas.

Les paysages sont magnifiques sur cette ile montagneuse. En faisant attention aux marées, vous pouvez traverser du village de Brasília (centre) à Encantadas (sud de l’ile), en passant par des belles plages et points de vue. Un retour en bateau de ligne peut être une bonne option. Une bonne idée est aussi la visite du Fort en vélo. Pour les plus sportifs, le tour de la partie nord de l’ile en vélo ou le surf peuvent être des bonnes aventures. L’ile surprend aussi avec sa biodiversité, des divers types de broméliacées et des oiseaux sont rencontrés dans la région. Si vous avez de la chance vous pouvez aussi admirer le spectacle des dauphins qui habitent dans la région.

Le voyage arrive à sa fin, mais la région n’a pas arreté de me surprendre. Matin peu nuageuse, départ en bateau rapide direction l’ile du Superagui. Sur le bateau c’était moi et le “Carioca”, mais à cote du bateau quelques petit dauphins timides sont venus nous passer le bonjour.

Le parc national Superagui est situé sur la côte nord du Paraná. La région est un vrai trésor de biodiversité. Et les habitants locaux, les caiçaras, vivent actuellement de la pêche artisanale, mais aussi du tourisme.

Tout proche se trouve l’île das Peças, connue pour être un grand estuaire à dauphins. Et les îles de Pinheiro e Pinheirinho, qui abritent un grand nombre de perroquets chauá, de couleur pourpre.

De retour au village de Barra Superagüi, c’est ici que nous trouvons quelques pousadas, quelque peu précaires. La population locale raconte fièrement qu’en 1852 le consul de Suisse au Brésil a fondé sur l’île de Superagüi l’une des premières colonies européennes de l’État du Paraná, où 15 familles ont été installées. L’un des colons, le plus important de la région, fut le Suisse William Michaud, qui a fait plusieurs dessins et peintures de paysages et des coutumes de l’île.

L’électricité est arrivée dans la région seulement en 1998 et il n’y a pas de transport régulier pour y accéder, ce qui permet au village de conserver son air bucolique. Pour découvrir les alentours, le plus simple est de louer un velo pour longer les 40km de la plage principale, ou de partir à pied sur les chemins de randonnée. Attention: les vélos que vous trouverez sur place ne sont pas tous très neufs, alors un conseil: prenez vos précautions et vérifiez bien que tout fonctionne. Avoir des problèmes en plein milieu de la plage deserte de 40km pourrait être assez ennuyeux… et je sais de quoi je parle: j’ai dû marcher quelques 10km avant de réussir a faire réparer mon vélo…

Un séjour à Superagüi permet non seulement de découvrir la beauté naturelle de la région, mais aussi celle de la vie de la population locale, déguster de bonnes crevettes, apprécier le coucher du soleil, écouter les histoires des bateaux qui ont debarqué…ou qui se sont échoués, et des familles qui ont vécu là. La Barra du Superagui est un endroit très difficile à quitter, on y resterait bien encore un peu…

Contacter Luiza pour plus d’informations sur son séjour dans le Sud du Brésil.

Retrouvez les circuits en ligne de la région d’Iguaçu, Florianopolis, Ilha do Mel et Superagüi.