Reco dans la communauté Caiçara de Ponta da Joatinga
Texte, photos et vidéos de Luc, gérant Terra Brazil, accompagné de Nicolas, ancien gérant de l’agence.
1. Isolement
A proximité de la charmante ville coloniale de Paraty, la réserve écologique de la Joatinga attire depuis plusieurs années l’attention des voyageurs pour ses beautés naturelles et sa biodiversité préservée, entre mer aux eaux vertes émeraude et montagnes verdoyantes.
Des itinéraires de randonnées ont été tracés au coeur même de la Réserve par les acteurs du tourisme pour les voyageurs curieux en quête d’aventure.
Cependant, ces circuits ont toujours ignoré la petite communauté de Ponta da Joatinga (“Pointe de la Joatinga”) en raison de son isolement. L’accès à pied est long et complexe, en bateau, et peut être fortement agité.
Ces contraintes géographiques ont maintenu jusqu’à présent le village isolé de toute activité touristique.
Ce petit village de pêcheurs, à flanc de montagne, vit paisiblement au rythme de l’océan.
2. Déconnexion
Il y a des endroits comme ça qui ne laissent pas indifférent. Le temps semble ne pas avoir de prise sur ce coin du bout du monde. Pas d’électricité, pas de wifi, plutôt préservé des effets de notre société de consommation. On se sent bien, on déconnecte.
À quelques minutes de marche du village, on prend de la hauteur pour atteindre le phare de la Joatinga culminant à 167 mètres d’altitude. Place à la contemplation avec des vues privilégiées sur toute la péninsule du même nom. Le lieu est paisible, le silence invite à la méditation. On aperçoit à peine les toits des maisons du petit village, camouflés dans la forêt atlantique.
Depuis le phare, l’océan s’ouvre devant nous, on se sent tout petit. On reste là des minutes, des heures à admirer un lever de soleil, un vol d’oiseau, un paysage, un coucher de soleil…
On en oublierait presque qu’on est en mission, hein Nico ?
3. Animation & partage
Retour au village accroché à la montagne.
On passe de maison en maison, on y rencontre une dame qui étend du linge, un homme qui répare ses filets de pêche, On échange 2-3 mots. Un autre nettoie ses poissons frais, des enfants courent d’un sentier à un autre, dévalant les pentes entre les habitations de la communauté Caiçara. Deux habitantes nous présentent leur projet d’artisanat et leurs confections décoratives. On croise le responsable de la “maison de la farine” (où les villageois élaborent leur farine de manioc) qui nous invite à découvrir le processus de fabrication traditionnel. Les chants de la petite école attirent notre attention, nous y faisons un détour.
Le village est animé par le rythme de la pêche, principale (quasi unique) activité rémunératrice de la communauté. On nous invite à lancer les filets et nous explique les techniques de pêche au filet fixe. On partage un bon moment sur le petit ponton du village, muni d’une canne de bambou, d’un fil et d’un appât. Notre dîner dépendra de notre chance (talent?).
Rapidement, on distingue les bons des mauvais pêcheurs, hein Nico ?
4. Simplicité & hospitalité
Le logement est simple, dans des petites maisons en terre cuite de pêcheurs, en bord de mer. Après le déjeuner, les hamacs de la terrasse nous invitent chaleureusement à une séance de réflexion prononcée.
Notre hôte, Alessandra, est aux petits soins. Elle nous convie à participer à la préparation du dîner et nous partage tous les secrets de la Cuisine Caiçara.
5. Nature sauvage & plages désertes
Ici la nature est reine, on la respecte. Elle nous fait vivre et fera vivre les futures générations.
On change nos tongs pour des baskets pour s’enfoncer à pied dans la forêt tropicale atlantique en direction de la plage da Sumaca.
En chemin, nous traversons la “selle de cheval”, passage étroit et étonnant, parsemé de palmiers reliant la péninsule au continent.
Nous nous rapprochons petit à petit de l’océan, en témoigne le bruit des vagues. On arrive par le haut sur la plage da Sumaca, confinée entre montagnes et végétation. Il s’agit de l’une des plus belles plages de sable de la région, la plus proche du village. Ici, il faut prendre son temps et profiter des lieux : baignade, sieste, pique-nique, sieste, baignade.
On arpente la plage de long en large et en travers, prenant 132 fois la même photo, au même endroit et sous le même angle, avec à chaque fois la même impression de surprise et d’émerveillement, comme si on découvrait ce point de vue pour la première fois.
6. Fabrique à souvenirs
On quitte finalement la plage da Sumaca à regret, la tête et l’appareil photos pleins d’images et de souvenirs.
Deux heures de marche nous reconduisent au village, après avoir fait la rencontre d’une géante colonie de fourmis et d’un petit serpent amical.
C’est aussi le temps des “au-revoir” dans la communauté avant d’embarquer sur notre bateau de pêcheurs qui nous ramène à l’ambiance coloniale de Paraty.
Les deux heures de traversée sont silencieuses et paisibles. Chacun refaisant le film de son séjour, songeur et organisant ses nombreux souvenirs.
On apprécie depuis le bateau les derniers paysages de la baie de Paraty, d’île en île.
Notre aventure ne pouvait se terminer autrement qu’en beauté, au restaurant Ponto Divino, chez Pipo. Idéal pour clôturer cette savoureuse expédition, un incontournable à Paraty, hein Nico ?
Consultez notre circuit spécial Ponta da Joatinga et contactez Luc pour en savoir plus sur son séjour !