Récit et photos d’Isabelle Champaney, conceptrice voyages chez Terra Andina Ecuador.

L’avenue des volcans d’Equateur était encore pour moi pleine de mystères !

C’est pourquoi j’ai consacré neuf jours à la parcourir petit à petit, de Quito jusqu’à Cuenca en faisant une entorse pour me diriger à Mindo, écosystème de forêt nuageuse situé à 3h30 à l’ouest de la cordillère.

Me voilà partie avec Johnny, mon binôme version « roi du volant ». Avec Johnny, originaire de la Costa, on se marre bien, on parle beaucoup et on chante de temps en temps (pas trop pour que l’averse ne nous tombe pas dessus !)

Direction Mindo ! Le premier hôtel que je visite et où je loge s’appelle « La Roulotte », super concept original, composé de 5 roulottes transformées en chambres. C’est très sympa, ludique pour les familles et l’accueil est adorable ! Bonus, la confiture maison ravira vos papilles !

Ensuite, nous allons au sud de Quito, pour découvrir L’hacienda la Alegria, havre de paix ou règnent en maîtres 65 chevaux et 200 vaches laitières. Cette hacienda historique où chaque chambre possède une décoration en relation avec les chevaux est LA référence pour les balades à cheval de 2 heures jusqu’à des tours de 9 jours !
Chaque année, le propriétaire, Gabriel, organise et participe à l’énorme réunion de chagras (ces cowboys équatoriens, qui gardent leur sur-pantalon typique fait de laine) à Machachi en juillet. Plus de 2000 viennent de tout le pays !

Nous continuons vers la région de la lagune du Quilotoa avec ses paysages majestueux, ces routes de terre étroites, ces rencontres avec des locaux qui restent dans les souvenirs.

Après un passage par le marché de Pujili et Tigua, me voilà en train de déguster une truite au mirador de la communauté de Shalala qui en a créé un magnifique, moderne en bois et verre, surplombant la lagune du Quilotoa. Ce volcan a perdu son cône à cause d’une éruption volcanique d’une grande puissance. C’est maintenant pour le bonheur des yeux que nous pouvons profiter de la lagune qui s’est formée dans son cratère.

Ensuite, nous nous dirigeons vers Salasaca, petite ville d’où viennent les indiens Salasaca, peuple fier de ses racines et de ses traditions. J’ai pu partager des moments forts en émotion lorsqu’ils m’ont ouvert leurs portes, leurs coutumes et leurs cœurs. Nous avons même partagé un lapin braisé (plat réservé pour les grandes occasions), serrés à 8 autour du feu. Quelle soirée magique !
Ils sont aux balbutiements de leur projet communautaire et touristique mais je les soutiens et des visiteurs sont déjà prévus pour cet été !

Je continue de longer les Andes et je passe voir le Taita (Père en kichwa) Chimborazo, plus haut sommet d’Equateur avec 6310m, avant de m’arrêter à Guaranda. Avec patience et organisation, ce village a créé un réseau de micros entreprises prospères qui exportent ses produits au niveau national et international. Elles sont parvenues à un modèle responsable qui leur permet de progresser. A nous les bons chocolats, fromages et tissus solidaires !

Nous faisons une pause dans la communauté de San Francisco de Cunuguachay, située à 20 minutes de Riobamba. Pierrick, un prêtre Belge s’est installé ici il y a une quinzaine d’années pour développer un réseau de micro entreprises, afin d’améliorer les conditions de vie des habitants. Maintenant, plusieurs communautés environnantes bénéficient de cette activité et je vous conseille le musée du lama, et surtout son restaurant : vous pourrez déguster un bon steak de lama !

Apres m’être mélangée aux communautés venant de toute la région du Chimborazo, rassemblées pour l’impressionnant marché de Guamote, j’arrive à Cuenca, terminus de mon itinéraire.

Cuenca est une sympathique ville coloniale, vibrante d’activités culturelles et sociales. Des shows de danses folkloriques, des expos et la découverte de chouettes restaurants qui feront le bonheur des clients ont égrené les 2 jours passés là-bas, sans oublier le majestueux parc du Cajas.

Nous remontons doucement vers Riobamba en faisant une pause à Cañar, ville située dans la province du même nom. Cette dernière est trop souvent oubliée dans les voyages et elle mérite le coup d’œil ! Plusieurs communautés de cette province ont monté des projets de tourisme et on peut notamment faire une étape jusqu’aux Baños de l’Inca, qui est aussi un arrêt de train des Ferrocarriles del Ecuador (chemins de fer) et également à Ingapirca, ruines pré-incas présentes dans le sud de l’Equateur.

Voilà, c’est fini ! Il est temps de revenir à Quito. J’ai vraiment apprécié de pouvoir découvrir plusieurs aspects de la région andine, avec sa diversité culturelle, la gentillesse de ses communautés et ses paysages.

Maintenant, à vous de le découvrir avec notre circuit Visages d’Equateur.

Contactez Isa pour plus d’infos sur son séjour.