Carnet de voyage de Morgane Liorzou, conceptrice voyages chez Terra South Africa.

En piste pour L’essentiel arc-en-ciel

Ready toogo

Circuit Liorzou – V1

Après avoir validé l’étape de bizutage de mon manager & de ma collègue (qui m’avaient respectivement glissé un chokobon et un décapsuleur/tire-bouchon dans ma pochette d’ordinateur) et passé la sécurité à l’aéroport avec succès, me voici prête à mettre le Cap sur Johannesburg. Je quitte la Mother city pour rejoindre la Gold city, localement surnommée « Joburg », « J’burg », « The Wild City » ou encore « Jozi ». Celle dont le nom fait jaser, fait l’objet de première étape à mon périple. C’est avec plaisir et émotion que je retourne à Johannesburg, première fois également où j’ai mis les pieds sur le continent africain, il y a tout juste 6 ans, quelques jours avant le lancement mythique de la première coupe du monde de football en Afrique.

« Jozi » forme une ville très diverse avec des facettes différentes et mérite selon moi d’être explorée. Je ressens tout de suite l’atmosphère particulière de la ville lors de mon arrivée à l’aéroport, où m’attends Pat, guide avéré qui me fait un petit topo sur la ville en m’amenant à mon hôtel.

Joburg en polo

Johannesburg c’est aussi la place des grands hommes ! Je récupère ma polo et c’est parti pour enchaîner les “site inspections” dans les hôtels sous un soleil resplendissant. J’ai alors un vrai coup de cœur pour la Satyagraha House désormais inscrite au patrimoine historique du pays, qui propose un concept novateur associant musée et maison d’hôtes. Cette maison a hébergé Mohandas Gandhi de 1908 à 1909, qui y a développé son concept de résistance passive : (Satyagraha en sanskrit) et passera au total 21 années en Afrique du sud.

Lionel, un Congolais tout droit arrivé de Lubumbashi, me fait la visite guidée du musée et me raconte alors avec conviction comment l’Afrique du Sud fût fondamentale dans la réalisation personnelle de Gandhi.

Soweto à vélo … c’est écolo !

Le lendemain j’ai rendez-vous au Lebo’s Soweto Backpackers pour découvrir la ville de Soweto.

Soweto « South Western Townships », le plus grand township d’Afrique du Sud créé au cours des années 1950, où vivent aujourd’hui 3 millions d’habitants (les chiffres restent très approximatifs) est d’un côté, un monde complètement à part mais fait cependant partie intégrante de la municipalité de Johannesburg et des réalités historiques et de l’évolution de cette ville. Soweto est devenu un symbole de la lutte anti-apartheid à partir de 1976, avec les manifestations estudiantines contre l’imposition de l’afrikaans comme langue obligatoire de l’enseignement.

Notre guide, née à Soweto et fier de l’être, nous invite, au tout début, à contempler l’immensité du quartier qui s’étend à perte de vue, dont la « Table Mountain de Soweto » (en référence à une montagne du township dont la forme en plateau évoque la célèbre montagne du Cap).

Il s’arrête aux endroits-clés et explique aussi bien à l’aide de faits historiques que d’anecdotes l’évolution et les réalités quotidiennes de Soweto en général, mais également des différents quartiers.

Le vélo permet plus facilement d’aller à la rencontre des habitants. L’occasion de nous initier aux formules de politesse en langue zoulou : Sawobona ! Yebo ! Sharp, Sharp !

Nous gagnons ensuite Vilakazi street, qui se trouve être la seule rue au monde où ont habité deux lauréats du prix Nobel de la paix : Nelson Mandela, qui y a vécu avant son emprisonnement, et l’archevêque Desmond Tutu, à l’origine de la nation arc-en-ciel.

Nous rejoignons plus tard un ancien shebeen (seul endroit où il était possible de consommer de l’alcool pendant l’apartheid), où nous goûtons une bière traditionnelle au goût particulier : l’umqombothi, à base de sorgho et de maïs et du cidre sud-africain, le fameux Savanna (incomparable avec mon cidre natal fermier & brut).

Nous finissons par un déjeuner local, à base de pain et de ragout : le bunny chow (à l’origine une spécialité indienne de la communauté de Durban).

Le Mpumalanga, la région du soleil levant

Je quitte les grandes villes dont Pretoria (aujourd’hui rebaptisée Tshwane en hommage à un chef tribal) pour Le Mpumalanga (anciennement appelée Eastern Transvaal) signifie « lieu où se lève le soleil ». Je croise déjà quelques singes, emprunte quelques tronçons de route non goudronnée, et prends déjà quelques détours malgré mon meilleur ami, le GPS.

Le Mpumalenga : des paysages vallonnés de sapins ou plaines, une terre rouge, des oranges & avocats sans oublier la radio jacaranda (qui tient son nom du célèbre arbre qui orne notamment les rues de Pretoria), radio locale qui me tient compagnie pendant mon road trip sur les nombreuses routes sinueuses et sillonnées par des semi-remorques de grumes. Cette région a de quoi réjouir les amateurs d’activités de plein air, appelés à descendre en rappel le long des cascades, à sauter en parapente du haut des falaises ou à dompter les rivières en raft.

Joyau du Mpumalanga, le Blyde River Canyon est l’un des paysages les plus emblématiques d’Afrique du Sud notamment avec les three rondavels et quand le temps est dégagé, le panorama est à couper le souffle.

Le Mpumalanga vibre au rythme de la vie sauvage, et avec le parc national Kruger, réserve naturelle vedette d’Afrique du Sud, il abrite un éventail impressionnant et inégalé d’espèces indigènes.

Le Limpopo & son leopardo

Me voici ensuite rendue au Limpopo. Je ne capte plus la radio « Jacaranda FM ». C’est désormais Capricorn FM « the hottest Limpopo frequency » qui me tient compagnie. La région du Limpopo est caractérisée par de vastes plaines, de hautes montagnes, des forêts d’essences indigènes. Située dans l’extrême nord-est du pays, le Limpopo tire son nom du fleuve qui forme sa frontière septentrionale. Un peu à l’écart des circuits touristiques traditionnels, le Limpopo est peu visité. C’est essentiellement une province rurale. Son principal attrait réside dans ses immenses réserves privées. On peut y admirer toute la faune sauvage africaine (antilopes, gnous, zèbres, koudous, etc.…). C’est dans la réserve de Klaserie que j’ai choisi de m’aventurer.

Je commence la journée en fanfare. Après avoir quitté le splendide Blyde River Canyon, je commence la journée par la visite du HESC (centre de réhabilitation d’espèces sauvages) avec mon guide Milan : Hyènes, guépards, rhinocéros, chiens sauvages…Je fais notamment la connaissance de Zoé et Zaho, deux bébés rhinocéros qui suivent notre véhicule pendant près de 5 minutes.

Je dois laisser tomber peu à peu mon GPS et me remettre à mon sens inné & féminin de l’orientation. Je pénètre la réserve Klaserie en suivant les indications. Je me crois dans un jeu de pistes. Pistes qui d’ailleurs seront de mise les heures suivantes. Je roule quelques kilomètres et me fais accueillir avec élégance par quatre girafes ! Impressionnant, le safari a débuté. A un croisement, m’attend Basel qui m’informe de le rejoindre dans sa jeep. J’ai juste le temps de remettre un peu d’essence à la hâte et laisse donc ma petite polo sur ce qui fait office de parking et nous voilà partis pour 50 minutes de pistes où nous croisons phacochères, girafes et éléphants. Puis apparait au loin le fameux & majestueux lodge Makumu (signifiant vue sans fin en shangaane – langue parlée dans la région du Limpopo et équivalente au tsonga ou xitsonga principalement parlée en Afrique du Sud et au Mozambique.)

A peine arrivée que me voilà partie avec Chris, le propriétaire des lieux, Philippe le traqueur et un couple d’Allemands, Stephen & Sabine. Nous voici en route pour un safari de nuit où nous faisons la rencontre d’un éléphanteau en train de s’abreuver à un point d’eau au claire de lune, deux hippopotames en pleine séance de bain ainsi que des troupeaux d’impalas. Je finis cette somptueuse journée avec un dîner à la belle étoile autour d’un feu de camp au lodge, illuminé par ses milles bougies tel un palais surplombant la savane africaine.

Le lendemain matin, c’est reparti pour un safari aux aurores. Je suis loin de m’imaginer ce qui m’attend ou plutôt qui m’attend ! J’ai le plaisir de commencer cette journée par la rencontre de ce mythique félin qui figure parmi les big 5, j’ai nommé le léopard. Cet impressionnant animal que nous ne semblons pas déranger porte son attention sur son petit déjeuner et se laisse photographier !

Le safari à la sauce napolitaine

C’est sur cette expérience unique et mémorable que je reprends la route. Je retrouve ma polo et me dirige, toujours sur les pistes de la réserve Klaserie, à la rencontre d’autres animaux. Je me fais cette fois-ci accueillir par un éléphant et son petit, puis par un troupeau de zèbres. Je suis loin de m’imaginer que je finirai la journée par la même surprise que celle du matin ! Je fais la rencontre d’Andrea & Martha, un couple de Napolitains fraîchement mariés décidés à vivre la dolce Vita in Africa, avec qui je pars en safari à la tombée de la nuit. Andrea me promet de voir mon animal préféré, j’ai nommé le rhinocéros. Il suffit de demander ! A peine 1 heure plus tard nous croisons 2 beaux rhinocéros « gentle giants » comme les appelle notre guide, à moins de 100 mètres en plein repas !

Après s’être fait encerclés par un troupeau d’éléphants, nous rencontrons deux hyènes agressives avant d’assister au spectacle d’un troupeau de buffles menacés par deux lions ! Le spectacle est total.

Enfin, alors que nous rentrons en mode « safari Ferrari » (dixit notre Napolitain), Andrea le Napolitain se met soudain à crier « leopardo ! leopardo !». Improbable mais vrai. Le traqueur concorde. Il s’agit bien d’un léopard sur notre gauche qu’Andrea avait détecté dans la pénombre. Grazie mille Andrea, je finis ainsi ma journée telle qu’elle avait commencé…avec le léopard. La boucle était bouclée.

 Le Kruger par la grande porte…des crocos

A peine remise de mon « safari Ferrari » dans la réserve de Klaserie, me voici en direction du parc National Kruger. Je rebascule dans le Mpumanlanga. Après avoir sillonné les routes goudronnées du parc Kruger avec ma polo et passé la journée en charmante compagnie de nombreux éléphants, antilopes, impalas, zèbres, girafes, hippopotames…, je quitte le Kruger par la porte des crocodiles… Après une séance de shooting prolongée au bord d’une rivière avec un éléphant, je fais la course avec le coucher du soleil pour accéder à la réserve de Mjejane (qui porte le nom d’un ancien chef Swazi) où je passe la nuit. Je me dirige non loin de Nelspruit qui n’est qu’à quelques kilomètres de la frontière avec le Mozambique. Je capte cette fois-ci la radio SFM, aux rythmes des mélodies lusophones. La terre redevient rouge mais la végétation a complétement changé. Les étendues arides blanches avec arbustes laissent place à la terre rouge et les champs de bananiers.

C’est reparti pour le jeu de pistes. Cette fois-ci, c’est avec confiance et empressement que je me prête au jeu de pistes. Je suis les flèches d’indications, passe différents gates ou m’attendent les rangers arborant des sourires en prononçant mon nom puis ponctuant du traditionnel « sharp sharp » avec le pouce levé. Me voici arrivée dans un univers tout aussi fascinant. Au milieu coule une rivière…celle des crocodiles… Le lendemain matin, réveil aux aurores. C’est reparti pour un safari !

Rencontres insolites au royaume des dos-d’âne

Je quitte les crocos en direction du royaume du Swaziland, grand comme à peu près la moitié de la Belgique. Mon passage à la frontière entre l’Afrique du Sud & le royaume du Roi Mswati III (surnommé le lion, polygame avec pas moins de 15 épouses et qui a rebaptisé l‘aéroport à son nom) est plutôt rapide. Ceux qui le sont moins sur la route, ce sont les automobilistes swazis. Effectivement, je m’aperçois rapidement que les Swazis, outre la particularité d’être gentils & accueillants, ne sont pas des adeptes de la vitesse. On se demande d’ailleurs à quoi servent les incessants ralentisseurs non signalés…

Je suis curieuse de découvrir cette ancienne colonie britannique qui n’a jamais connu la guerre. Le Swaziland est un royaume indépendant et enclavé entre l’Afrique du Sud à l’Ouest et le Mozambique à l’Est. II abrite de nombreuses réserves et recèle de beaux paysages de montagne avec une alternance de savane herbeuse et de forêts de conifères. Il est très fréquent de croiser vaches et chèvres sur la route, avec des panneaux signalant une école tous les kilomètres, précédée de ralentisseurs.

J’ai rendez-vous avec Serge, avec qui j’explore ce petit royaume. Photographe et amoureux du Swaziland (congénère de la diaspora bretonne !) installé dans le royaume depuis plusieurs années, Serge propose aux touristes de découvrir le quotidien des Swazis en dehors des sentiers battus et leurs offre gîte et couvert dans sa maison à Mbabane, la capitale du Swaziland.

Il me fait part de ses connaissances sur le pays et me permet d’aller à la rencontre de la culture Swazie, de ses chefferies et de ses habitants. C’est ainsi que j’ai le privilège d’assister, au détour d’un chemin, à la répétition de la danse des Roseaux, (cérémonie durant laquelle le Roi choisit sa nouvelle épouse parmi toutes les jeunes filles qui viennent danser devant lui) sous le regard amusé des tout petits qui m’interpellent d’un traditionnel « shoot me » (prends moi en photo). J’assiste plus tard à la confection de vannerie à partir de « lutindzi », herbe récoltée par l’une des femmes membre de la coopérative artisanale du village.

Après plusieurs fausses routes et indications contradictoires des habitants, auprès de qui j’ai demandé mon chemin, je réussi non sans mal à trouver le fameux village de Beehive logé au milieu de Mlilwane Wildlife sanctuary et me fait accueillir par un troupeau de zèbres puis un ranger qui me dirige à ma hutte traditionnelle swazie. Je m’écroule de fatigue, heureuse avec des images plein la tête, après une journée fascinante en immersion au cœur de la culture swazie.

Liorzou au pays des Zoulous

KwaZulu-Natal est l’adjonction de KwaZulu, (KZN pour les intimes) qui signifie pays des Zoulous, lieu du peuple du ciel, et de Natal, nom donné à cette partie du monde par l’explorateur portugais Vasco de Gama qui naviguait au large des côtes.

Entre montagnes et plages immaculées, sa splendeur naturelle, associée à un héritage culturel et historique riche, en font une région vraiment unique. L’héritage des Zoulous et les guerres qui se sont déroulées sur ces terres viennent compléter le tableau et font du KwaZulu-Natal une destination touristique attrayante. C’est la province d’origine du puissant peuple Zoulou et de son Roi Shaka.

Je m’aventure pour ma part au Nord dans la région du Zoulouland, ou se trouvent de nombreuses réserves naturelles, comme la réserve de Hluhluwe-Imfolozi, que j’ai découvert il y a 5 ans lors d’un premier voyage et dont je garde un souvenir mémorable. Effectivement, le lieu est symbolique car c’est là que j’ai vu mon premier lion ! Le parc Umfolozi est également célèbre pour son action en faveur de la préservation des rhinocéros.

Je pars avec ma polo de bon matin explorer La réserve de Hluhluwe (prononcez à la zoulou : chlouchlouwé), qui est située au nord d’Umfolozi et occupe les collines de la plaine littorale. Je n’ai pas beaucoup de temps et j’ai déjà à mon actif de belles rencontres animalières depuis le Kruger. Alors qu’il ne me manque que le roi des animaux pour compléter ma collection, je n’en fais pas une obsession lorsque je rencontre un ranger qui me demande si j’ai réussi à apercevoir les deux lions campés au niveau de l’embranchement légèrement plus bas. Comment ai-je pu passer à côté ?! Je retourne aussitôt sur mes pas. Effectivement deux jeeps safaris sont plantées là. Je patiente. Les deux lions viennent de tuer un phacochère et sont en pleine digestion. Je ne les aperçois que de loin puisqu‘ils restent couchés et ne bougeront que certainement à la tombée de la nuit. Je dois malheureusement continuer mon chemin et reprendre la route pour rejoindre le grand parc de la zone humide de Sainte Lucie, iSimangaliso (un autre site classé au patrimoine mondial).

Les hippos d’ iSimangaliso

Le lac St Lucia est un immense estuaire entouré d’une épaisse ceinture végétale où alternent la forêt dense, les mangroves et les dunes. Après ces heures de route, je me motive pour aller faire un petit footing. La gérante de la guesthouse m’informe que de nuit les hippopotames adorent venir se poster sur les étendues d’herbe partout dans la ville et dans les jardins et qu’ils peuvent être très dangereux. Qu’à cela ne tienne, je ne me démotive pas mais ne suis pas très rassurée pour autant. Les rues sont désertes et très peu éclairées ! A chaque ombre, mon cœur se met à battre la chamade…je ne suis vraiment pas rassurée. Pics d’adrénaline, sprints et séances cardio rythment ce jogging nocturne à St Lucia. Je m’en souviendrai ! Je reviens soulagée à ma guesthouse où m’attend la gérante rassurée de me voir saine et sauve.

Je termine mon périple par une petite session balnéaire, à Cape Vidal immense plage de sable bordée par des dunes et située dans le parc d’ iSimangaliso. Puis Je longe la côte pour rejoindre Durban.

Durban est entièrement tournée vers l’océan indien, c’est une ville qui vit, qui grouille et qui accueille la deuxième plus forte population indienne en dehors de l’Inde ! Ce subtil mélange de culture indienne et de culture zoulou fait qu’il se dégage de Durban une énergie particulière avec laquelle j’accroche tout de suite.

Je retrouve mon guide Sthembiso pour déambuler dans les rues de Durban et m’imprégner de la ville des townships au marché Indien Victoria. Fier de sa ville, de son pays, il me parle avec enthousiasme & exaltation de l’histoire de sa ville natale, de la culture zoulou, du parcours des grands hommes qui y ont séjourné de Gandhi à Dube en passant par Mandela et qui ont marqué l’histoire de ce pays. Au-delà des clichés et des cultures, je découvre toute l’effervescente de Durban et en prends plein les yeux.

C’est sur ces nouvelles belles expériences & rencontres en pays Zoulou que mon périple se termine. Emerveillée par ce pays, je mets le cap sur la Mother City, ready toogo! Testé et approuvé, vous pouvez vous y aventurer !

Des rencontres insolites, une mosaïque de paysages, de langues & de cultures, des paysages époustouflants, des animaux sauvages… Le voyage en Afrique du Sud est un périple hors du commun, riche de rencontres humaines & animalières.

Yebo, votre voyage va être lekker!

Contactez Morgane pour plus d’infos sur son voyage !

Pour aller plus loin, consultez le circuit en ligne l’essentiel de l’Afrique du Sud !