Par Pierre Ligonie, gérant Terra Caribea au Costa Rica, Panama et Nicaragua.

Salut tout le monde, vendredi on ferme l’agence !
Ah bon, pourquoi ?
Reco rafting sur le rio Pacuare !
Coooool !
On rentre samedi soir.
– Comment ça ?
– On dort sur place !
– Sur le rafting ? Ça va être humide non ?…
– Non, on va au lodge en rafting et on repart en rafting !
– Tu es certain d’avoir tout compris ?
Et c’est comme ça que tout a commencé.
Le Pacuare est un fleuve du Costa Rica connu par tous les amateurs de kayak et de rafting. Il fait partie des 10 meilleurs sites de rafting du monde, raison pour laquelle il accueille régulièrement des compétitions internationales.
Il s’écoule sur 108 km de long et présente des rapides de classe 1 à 4 (le maximum de l’échelle étant 6 !). Pour en savoir plus, quelques informations en ligne sur la classification des rivières.
Heureusement, pour les novices que nous sommes, son niveau d’eau est relativement bas en cette saison et le parcours devrait être relativement facile.
L’idée de cette reco était d’en savoir plus sur cette discipline très pratiquée au Costa Rica et de découvrir la région où s’écoule ce fleuve.
Nous partons donc assez tôt de la capitale, San José… trop tôt pour certains qui décident de prolonger la nuit.

Nous rejoignons les flancs du volcan Turrialba et entrons progressivement dans la vallée creusée par le fleuve pour en rejoindre ses rives.
Une fois l’équipement complet enfilé, nous ressemblons à un croisement entre une tortue Ninja et un gros poussin jaune, ou encore à des membres d’une force d’élite spécialisée dans les interventions en ventriglisse.
Nous recevons les consignes de sécurité, apprenons à nous servir du matériel et à comprendre les ordres du capitaine du jour, et partons avec l’objectif : rejoindre notre lodge ! Heureusement, nous ne sommes pas en charge du transport de nos bagages, le but étant qu’ils arrivent (!) et de préférence secs.
Nous attaquons donc les premiers rapides sereins, ce qui me donne l’occasion de vous présenter tous les participants :

Vous comprenez mieux ce que peut donner le croisement d’un gros poussin et d’une tortue ninja ? … alors je peux continuer.

La rivière s’écoule au cœur d’une forêt primaire, et nous avons même le luxe de pouvoir observer le passage d’un toucan au-dessus de nos têtes. Quelques cascades, sortant de nulle part, viennent également ponctuer notre plus ou moins paisible descente. Une certaine satisfaction nous envahit à l’idée de nous dire que nous sommes au travail !

Nous apprenons que nous traversons le territoire des indiens Cabecar, territoire s’étendant jusqu’au Panama. Tout cela réveille nos âmes d’explorateurs et quelques images du film « Aguirre, la colère de Dieu » me reviennent en tête.

Nous avons des casques, nous dérivons sur une embarcation au milieu d’une forêt vierge, au cœur d’un territoire d’indiens… la ressemblance est troublante non ? … Heureusement, notre quête est bien différente et j’espère que nous finirons le périple dans un meilleur état. « Pierre : Rame ! » crie le guide … mon imagination m’égare.

Nous apprenons parfois à notre dépend les différentes manières de passer les rapides :

En marche avant :

En marche arrière :

Assis :

Debout :

L’air concentré :

Un peu n’importe comment :

Mais nous passons toujours :

Et avec le sourire :

Au bout de quelques heures de navigation, nous voici arrivés à bon port. Nous commencions à douter de l’existence d’un quelconque endroit pour dormir au vu de l’isolement des lieux.

Dès notre arrivée, nous partons explorer les alentours.

Nous « trouvons » quelques cascades, et tentons d’observer un puma ( !)… mais après quelques longues minutes d’observation, seul un paresseux daigne se montrer.

« Avez-vous déjà mangé des termites ? » lance alors notre guide.

Nous pouvons maintenant répondre « oui », et considérons donc à l’unanimité que nous pourrions totalement survivre en forêt, maintenant que manger des termites ne nous fait plus peur. Seule la saveur ne fait pas l’unanimité, certains optant pour la menthe, d’autres le citron et d’autre le bois !

La lumière du jour disparaît doucement, laissant place aux seuls bruits de la forêt et du fleuve qui continue de s’écouler tout près. Certains des « guerriers » n’ont pas réussi à rejoindre leur lit et se sont fait piéger par les bercements du hamac et le ronronnement des rapides.

Réveillés par les singes hurleurs (et la personne annonçant le petit déjeuner !), nous sortons de nos huttes et mettons un peu de temps à nous souvenir où nous sommes et pourquoi nous n’avons pas de réseau téléphonique… Ah oui, c’est vrai, il nous faut faire 4h de rafting pour rejoindre la civilisation !

La journée s’annonce plus technique que celle d’hier, avec un rapide au doux nom de terciopelo (fer de lance), un des serpents les plus dangereux du Costa Rica, qui nous attend, un des fameux “classe IV”.

Tout se passe finalement bien, avec quelques plongeons dans l’eau bien mérités pour se rafraîchir, et nous arrivons dans un des plus beaux canyons de cette rivière.

Ce passage très resserré porte encore les traces d’un projet de barrage hydroélectrique initié il y a une dizaine d’année. Ce projet, qui aurait totalement détruit la rivière, bouleversé les écosystèmes en place et obligé le déplacement de plusieurs communautés, a été en grande partie avorté à cause d’un important séisme qui a fragilisé les parois devant servir de structure à ce barrage.

Au regard des deux merveilleuses journées que nous venons de passer, nous sommes très heureux que ce projet n’ait pas pu voir le jour !

Pour revivre ce périple, consultez nos circuit sports et aventures sur notre site web, dont le spécial « Les quatres éléments » qui vous emmènera sur les rapides de la rivière Pacuare.

 

Petit aperçu vidéo :

 

 

Retrouvez en ligne plus d’informations sur les différents endroits où peuvent se pratiquer le rafting.

Contactez l’équipe Terra Caribea pour en savoir plus sur les circuits sports et aventures au Costa Rica, Panama et Nicaragua.